Femme cure-dent !!
C'est fou à quel point l'avant diffère de l'après. Il diffère même du "pendant"..Je ne suis manifestement pas taillé pour aimer, pour apprécier l'autre. Je suis juste taillé pour le convoiter.
L'avant...oui l'avant...dans la boîte, sous les spots lights, avec
la musique et la magie du moment. Avec le charme que confère la
concurrence, l'exitation de la défaite encore possible...Je sens mes
membres, enfin la plupart de mes membres, me lisser..Puis plus rien...
Rien que la certitude de réussir à me l'octroyer. D'ailleur si j'avais
le moindre doute, je serais encore sur mon tabouret à siroter mon
dernier verre. Puis nous concrétisons notre collective attirance..notre
convoitise réciproque parvient. Le timide devient jaloux, l'accompagné
se fait une raison et le commun ne manque jamais de s'esbaudir...
Trois heures du matin, quatre jours plus tard... Je rentre du boulot et je constate avec dégout le théatre
infâme de nos ébats. Les contorsions répétées on défait le lit qui
maintenant sent un parfum que je ne connais pas. Ca n'est pas celui que
j'aurais aimé sentir. Je pense désormais à elle comme à un cure-dent
dégoutant. Il à servi pour parfaire notre confort, et si je n'en avait
pas trouvé tout de suite, il serait devenu une obcéssion plus
nécessaire que l'oxygène que je repire. Mais j'en avais trouvé à temps.
Et maintenant qu'il a servi, il finira dans la poubelle.
C'est la première fois qu'un cure-dent me demande d'appeler. Je ne suis pas sur de pouvoir le faire.
Une amie m'a recemment fait constaté qu'il y avait une forte analogie entre l'amour et le verre de lait abandonné : Comme chacun sait, le verre de lait abandonné caille et tourne puis il se forme deux couches distinctes ; L'une blanche et opaque qui pue au fond, l'autre limpide et pure en surface. Cette dernière serait l'amitié et celle au fond qui pue serait le sexe. Le problème c'est qu'avec le temps la couche supérieure qui est essentiellement aquatique, s'évapore et disparait et il ne reste plus que le sexe. Là, le savoir faire intervient çelon elle : si on met les bons ingrédients on peut transformer tout ça en un vieux Cheddar ou un Camembert bien fait !! sinon le tout dégénère et c'est la rupture.. Elle est calée cette copine. Autant en sociologie qu'en agro-alimentaire. Le hic c'est que je viens de voir un documentaire sur l'aspect biologique et antropologique de l'amour. Il parait que cette maladie s'attrape naturellement. Et que la nature dans sa sagesse, à conféré à l'humain cette aptitude momentanée à la monogamie pour que la femme enceinte puisse accoucher pendant que l'homme chasse. En tout cas il resterait avec elle pendant une période suffsante pour qu'elle reprenne son autonomie et puisse s'occuper seule de son gosse. Leurs études ont montré que l'ensemble des phénomènes liés à l'appréciation spéciale de l'individu aimé, tendaient à disparaitre au bout d'une période moyenne de 3 ans. C'est à peu près vrai non ?