Les crédits pour le paradis.
Prendre un taxi,.. ça faisait longtemps..Je somnole déjà en cette heure prématurée, ou tardive comme vous voudrez puisque je n'ai pas encore dormi. Je dois aller travailler je me demande si j'ai bien fait de ne pas dormir chez moi ce soir. Travail sans loisir fait de Jack un triste Sire. Alors au diable le repos et la santé, je fais ce que j'ai à faire sans oublier la partie ludique. Je dormirais dans mon bain chaud entre deux shampoings et je me reveillerais surement quand il sera froid. Pas de risque de pas entendre le réveil cette fois ci.Toujours est-il qu'aux abords de la cité des sciences, où quelques ruminants s'amusaient à paitre paisiblement dans cette espèce de terrain vague, il me traverse l'esprit l'idée que l'aid approche. Et que ces moutons non-avisés vont bientôt être génocidés à coup de lames éteincelantes dans un texte d'incantations prédéfinis façon "Zarkaoui". Le tunisiens moyen va pouvoir claquer l'équivalant d'un mois de travail la tête haute et pour la seule gloire de Dieu. Je demande à mon chauffeur dans combien de jours nous allons pouvoir nous bourrer la gueule comme des salauds et il me donne l'impression que j'ai évoqué ce qu'il cherchait à ignorer. Le mouton est pour lui une nécessité, plus même : un devoir religieux. Et ce qui l'embète, c'est la facture . Je n'ai pas la force de lui tenir tête. Je sais que la majorité des gens ignorent que ce n'est qu'un rite paien, pré-islamique. Tout comme le pélerinage. Pratiqué des sciecles avant l'avènement du prophète, mais contrairement au pélerinage, le sacrifice du mouton n'a pas été recommandé par celui-ci au même titre. Il restera pour les gens éveillés une simple tradition musulmane. Alors pourquoi il pense que dieu veut le ruiner à bouffer du mouton ? Surement que quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.